L’état de conscience modifié
Avez-vous la maîtrise de vos ondes cérébrales ?
La question est d’importance pour notre santé mentale et physique.
Même si nous n’avons pas conscience de cette fonction, depuis des millénaires, toutes les religions, par les méditations, les prières, visent à maîtriser l’activité cérébrale.
Sans vouloir prôner un retour à la religion, il est cependant dans notre intérêt d’intégrer dans notre vie une hygiène de l’esprit.
L’important, pour commencer, est de laisser le temps au cerveau de fonctionner en mode par défaut, c’est-à-dire sans stimulation ni sollicitation attentionnelle.
Le saviez-vous ? Dès que vous fermez les yeux, votre cerveau se calme et passe en mode alpha !
En ondes alpha, le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et le virtuel, il quitte ses repères extérieurs et ses préjugés. Le cerveau vit une suspension du temps et du jugement, une « non-pensée ».
Ce moment particulier appelé épochè engendre une imperturbabilité, une paix intérieure, et c’est cet état que nous visons en sophrologie.
De l’origine de la sophrologie …
Ce concept d’épochè remontre au stoïcisme chez les Grecs et se développe avec le philosophe Husserl au début de XXe siècle pour accéder à la vérité des choses.
Les informations, les images, les mots qui traversent l’esprit en ondes alpha sont créatifs, libres de croyances, c’est ce qui est.
L’épochè consiste à mettre entre parenthèses tout acquis préalable, tel que l’opinion, le jugement, les croyances, les hypothèses.
On retrouve cette recherche de la « non-pensée » dans le bouddhisme zen appelé le zazen, un était de conscience particulier qui consiste à laisser les pensées passer sans les qualifier. Cette pratique est favorable à la création de solutions.
Husserl développe la phénoménologie, la science des phénomènes, de ce qui apparaît à la conscience, pour revenir aux choses mêmes et les décrire telles qu’elles se présentent à la conscience, telles que vous les recevez sans jugement, au-delà de vos croyances.
Cet état de conscience particulier est nommé état de conscience modifié, parce qu’il se différencie de l’état de conscience ordinaire du cerveau.
On distingue 3 types d’état de conscience modifié :
- La conscience du vécu d’un rêve en sommeil paradoxal
- L’altération de la conscience par des pathologies mentales et neurologiques (somnambulisme, fièvre ou fatigue extrême, pertes de
conscience, expérience de mort imminente, prise de psychotropes, …)
- Les états volontairement modifiés par l’hypnose, la sophrologie, la relaxation profonde, la méditation, l’EMDR, …
Cet état de conscience modifié permet de changer sa réalité intérieure. On y perd agréablement la notion de son environnement, de l’espace et du temps qui passe. On n’entend presque plus ce qui nous entoure, et cela favorise la plongée en soi. Le réseau de cognition interne est amplifié, ce qui active la conscience de soi.
Cette reconfiguration des réseaux permet d’intégrer de nouveaux concepts ou de laisser émerger une intuition comme une évidence, une révélation. Les zones limbiques liées aux émotions y sont aussi très actives, et contribuent au sentiment de profond bien-être.
Source : Livre « Trouver ses forces intérieures », Clémence Peix Lavallée
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